C'est un autre temps, le plus long qui continue à s'allonger étant donné l'allongement de l'espérance de vie.

Les enfants ont grandi, ils sont autonomes. C'est le temps des pertes. Perte des enfants qui vivent leur vie, perte du travail (retraite), pertes des proches, des capacités physiques... perte de sens.

Mais c'est aussi le moment où l'on a du temps pour s'occuper de soi.

 J'ai mené un travail approfondi sur l'analyse dès 50 ans et ++

Les théories de Karl Abraham ont orienté mes recherches psychanalytiques en direction de ce public quelque peu délaissé.

À l'époque de Sigmund Freud, on pensait que ce n'était pas intéressant d'un point de vue économique. En effet, l'espérance de vie moyenne en 1900 ne dépassait pas les 45 ans. Et cela marque encore les esprits alors qu'aujourd'hui l'espérance de vie moyenne en Europe se situe entre 80 et 85 ans et qu'elle continue d'augmenter d'à peu près deux mois tous les ans.


Quels bénéfices un analysant "âgé" peut-il trouver à suivre une cure analytique ?

  • Rompre l'isolement préjudiciable à son équilibre libidinal. Rétablir de l'estime de soi.
  • Restaurer la possibilité de sublimation.
  • Accepter la castration pour ne plus avoir peur de la mort, castration ultime.
  • Se situer dans son histoire…
  • Et les effets de la cure vont par "diffusion " inconsciente avoir des effets sur les proches.

La toute dernière partie de la vie…

Sujet tabou, on n'en parle pas, on évite même d'y penser.

Karl Abraham s'engage, il écrit à Freud "... de quel droit dénier    le soutien psychothérapeutique  aux névroses d'involution  (névroses d'involution qui marquent de façon dramatique bon nombre de fins de vie).

 Citations

"Vieillir hélas, mais c'est le seul moyen que j'aie trouvé pour ne pas mourir jeune " Daniel Pennac

"Vieillir c'est difficile, mais le printemps est magnifique, et c'est l'amour" Sigmund Freud